Jeter ses invendus, un geste de plus en plus décrié par les consommateurs et sur lequel les professionnels entament une réflexion, à l’image de la société nordiste Blancheporte. L’entreprise de vente à distance (vêtement, lingerie, textile maison) née en 1806 à Tourcoing a décidé de faire appel à l’atelier de confection du tiers-lieu du Plateau Fertile à Roubaix (lieu lancé par l’association Nordcréa en 2018 en vue de favoriser la création et la fabrication mode et design sur la région) pour donner une seconde vie marchande au linge qui lui reste sur les bras. Ces invendus se repensent en ligne de sacs et accessoires de bagagerie, produits en petites séries.
La collection, qui regroupe des pochettes, un sac à main ou un cabas, est cours de fabrication sur le site roubaisien. C’est la designer Flavia Redouin Innecco qui a mis au point stylistiquement ces produits, qui seront commercialisés en mars 2020 sur le site marchand de Blancheporte.
Ce projet de transformation des invendus répond à l’appel de Lille Métropole 2020, capitale mondiale du design. L’enjeu est pour Blancheporte « d’explorer un nouveau schéma de production de ces collections éphémères en privilégiant une fabrication française, créatrice d’emplois dans l’Hexagone afin d’en valider la pertinence économique ». Ce sont en effet les petites mains du Plateau Fertile qui réalisent ces produits.
Rachetée par Franck Duriez et trois membres de la direction de l’époque au groupe 3SI en 2016, l’entreprise Blancheporte, dont le siège est toujours basée à Tourcoing, revendique un chiffre d’affaires de 172 millions d’euros en 2018, et traite quatre millions de commandes à l’année. Elle expédie encore 70 millions de catalogues par an, le web représentant environ 60 % de son activité.
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