Bien qu’on ne soit qu’au tout début de cette nouvelle technologie, il semblerait qu’elle ait déjà conquis des masses d’utilisateurs, parmi lesquels, des étudiants, universitaires, enseignants, écrivains, entreprises…
C’est bien le but en même temps. Sauf que si la technologie peut paraître disruptive, son utilisation l’est tout autant.
Auparavant, les moteurs de recherches et autres chabots étaient des outils au service de l’internaute.
Or, avec ChatGPT la finalité serait, pour beaucoup, de suppléer à toute activité… intellectuelle.
Ce n’est pas qu’on ne recherche plus l’information, c’est qu’on n’y réfléchit même plus. Le seul effort consistant à rédiger la question.
Avec la révolution industrielle, l’homme s’était dit : pourquoi fournir un effort physique alors qu’une machine peut le faire ?
Il semblerait que d’aucuns pensent dorénavant : pourquoi fournir un effort intellectuel si Chat GPT peut le faire ?
Le problème, au-delà des conséquences à long terme sur nos capacités intellectuelles, c’est que, comme le soulignait Jean-François Revel à propos de l’idéologie, l’intelligence artificielle va finir par penser à notre place.
Les seuls qui continueront à réfléchir, à travers Chat GPT, seront ses concepteurs et programmeurs, qui y mettront leurs propres biais cognitifs ainsi que leur morale ou affinité politique…
Interrogera-t-on bientôt les IA pour savoir ce qu’il faut consommer ? Acheter ? Produire ? C’est tout à fait Possible.
Mais dangereux, car c’est vite oublier que la réponse n’est pas objective et ne pourra jamais l’être. Elle sera toujours le fruit d’algorithmes conçus par des personnes avec des idées qui ne sont pas forcément les nôtres, ni toujours les bonnes…
Conclusion : Chat GPT comme outil oui, comme substitut intellectuel, non !