L’INSEE, dans son dernier rapport indique ce que nous pressentions déjà fortement : l’inflation entraine une baisse de la consommation.
Si la consommation de biens durables reste globalement stable en août, les dépenses liées aux biens manufacturés sont en recul (-0,5 %), principalement en raison de la diminution des achats d’articles d’habillement-textile (-2,3 %, en comparaison à une légère augmentation de 0,1 % en juillet).
Cette baisse s’explique par une contraction simultanée des achats de chaussures et de produits en cuir, ainsi que par une réduction des dépenses dans le domaine de l’habillement et du textile, comme l’a souligné l’Insee. Par ailleurs, la consommation d’autres biens manufacturés a légèrement décru en août (-0,2 %, après une hausse de 0,3 % en juillet), principalement en raison de la baisse des achats dans les secteurs du bricolage et des parfums.
Nous avons donc, d’un côté de l’échiquier, les salariés et leurs revendications pour que leur rémunération leur permette de vivre, de l’autre, les entreprises, leurs charges de plus en plus lourdes, et leur chiffre d’affaires en baisse.
Alors comment faire pour réussir à concilier leurs intérêts apparemment divergents ?
De plus en plus d’entreprise n’auront pas les moyens financiers de répondre à la demande. Cela ne créera pas forcément de tensions si la situation est exposée aux salariés avec transparence.
Cependant, la conséquence sera le déplacement du champs des attentes sur les branches professionnelles qui auront fort à faire entre, d’un côté, les NAO qui s’ouvriront après la prochaine augmentation du SMIC et, de l’autre, la négociation sur le partage de la valeur, une fois que l’ANI signé par les partenaires sociaux sera transposé dans la loi.