Historiquement implantée à la Marlière, à Tourcoing, la jardinerie Willemse (25 salariés, 75 en haute saison ; 10,5 M€ de CA en 2019) a déménagé il y a tout juste un an dans la zone industrielle neuvilloise. Un nouvel entrepôt plus fonctionnel, et une équipe jeune dédiée au web, lui ont permis de poursuivre son évolution vers l’ère du numérique. Avec en premier lieu un site Internet entièrement repensé et une application mobile. Désormais, Willemse France propose 6 000 références de plantes. Les 3/4 de l’activité proviennent maintenant d’Internet alors que le traditionnel catalogue représentait encore 80% de l’activité il y a 10 ans. Ces investissements permettent aussi de réduire le temps de livraison, et, c’est une nouveauté, de proposer de livrer des commandes en plusieurs colis, selon la disponibilité des plantes. 2 000 colis peuvent ainsi être traités par jour.

Il y a dix ans, le traditionnel catalogue, emblématique de la vente par correspondance, représentait 80 % de l’activité de la jardinerie Willemse France. Désormais, cette proportion s’est totalement inversée, les trois quarts de l’activité provenant d’internet. Pour cette entreprise familiale, bientôt sexagénaire, historiquement basée à la Marlière, à Tourcoing, ce pari a été réussi, malgré une période de difficultés financières, dont la société est sortie il y a cinq ans.

« Cette transition vers le numérique a été compliquée à réaliser, reconnaît Ludovic Dewavrin, le responsable du développement. Pendant notre procédure de sauvegarde, on a beaucoup misé sur la rentabilité car cette entreprise en avait besoin. Aujourd’hui, cela porte ses fruits, ce qui nous permet de travailler sur le développement. »

 

« On s’adresse à la fois aux spécialistes et aux débutants. »

 

Leader dans le secteur de la jardinerie par correspondance, Willemse France emploie en moyenne 50 personnes. Son activité fluctue selon les périodes de l’année, la haute saison s’étalant de mars à juin. Pour des raisons logistiques et de proximité avec l’A22, elle a emménagé l’an dernier rue des Forts, dans la zone industrielle de Neuville. Cet entrepôt plus fonctionnel, et une équipe jeune dédiée au web, leur permet de poursuivre cette évolution à l’ère du numérique.
Avec en premier lieu un site internet entièrement repensé et une application mobile. « On s’adresse à la fois aux spécialistes et aux débutants, devenus notre cible principale, explique Ludovic Dewavrin. On vise les 40-60 ans, qui ont en général besoin d’être accompagnés. On a développé une série d’outils pour les satisfaire. Quand on fait de l’internet, on investit tout le temps. »

 

Réduire le temps de livraison

Désormais, Willemse France propose 6 000 références de plantes  : « C’est un boulot colossal, qui nécessite de travailler avec des producteurs plus nombreux », situés aux Pays-Bas et en France. Dès leur arrivée à l’entrepôt, tous les produits sont, depuis peu, traçables. « Les erreurs ne sont plus possibles », assure Ludovic Dewavrin. Ces investissements permettent aussi de réduire le temps de livraison, et, c’est une nouveauté, de proposer de livrer des commandes en plusieurs colis, selon la disponibilité des plantes.

 

Deux mille colis par jour

Deux mille colis peuvent ainsi être traités par jour. En 2019, le chiffre d’affaires de cette PME était de 10,5 millions d’euros, comme en 2018. « J’ai beaucoup pris Amazon comme modèle, car ils sont leaders, ajoute Ludovic Dewavrin. Mais c’est important de conserver nos racines et nos valeurs écologiques, humaines et sociales. »

 

Des paniers de plantes sur l’appli To Good To Go

Depuis juillet 2019, des produits de la jardinerie Willemse figurent sur To good to go. L’application, qui cherche à éviter le gaspillage de denrées périssables, a été contactée par Willemse. Des surplus de plantes, proposés pour 8 euros (leur valeur initiale étant de l’ordre de 30 euros), trouvent preneur : une dizaine de paniers, comptant chacun sept plantes, sont écoulés chaque jour. « Ce sont des plantes un peu défraîchies, qui ne peuvent pas être expédiées, car les produits doivent être nickels », précise Ludovic Dewavrin. Tous les paniers sont différents, chacun choisissant selon ses goûts.